C’était une chanson à la mode outre-Manche en 1940 : « Walzing Matilda », extrapolée à la musette qui se balançait sur les hanches des cheminots anglais quand ils marchaient. Et, comme ces chars avaient une suspension très souple, ils ont été baptisés Matilda !
Une autre légende raconte que ce char fut appelé Matilda par les troupes Australiennes arrivant en Égypte en 1942 : Le bruit des chenilles sur le sol meuble leur rappelait le rythme de cette même chanson « Waltzing Matil » écrite au XIX siècle par le poète australien Henry Lawson.
Ce sont des engins d’infanteries qui participèrent l’un à la campagne de France, l’autre à celle de la Libye. L’exemplaire du musée est un Mark II, armé d’un canon de 40 mm et d’une mitrailleuse. Vitesse de 25 km heure sur 150 km grâce à deux moteurs de 95 chevaux.
Le Matilda est un char d’assaut de 24 tonnes dont la production débuta en 1937 dans les fonderies Vulcan. Pas moins de 2987 chars sortent de ces fonderies jusqu’en août 1943, date d’arrêt de la production.
Jusqu’en 1941 il est le char le plus blindé en service, mais ce blindage est possible au détriment de la mobilité de l’engin. Son canon de 40 mm n’en fait pas le char le plus puissant de cette époque.
Il fut très présent en Afrique du Nord notamment. La seconde bataille d’El Alamein, en octobre 1942, sonna la fin de son utilisation en tant que char d’assaut. Des exemplaires furent livrés à la Russie.
Il fut en effet converti par la suite en char d’éclairage.
Matilda MK I
- Poids : 26,9 tonnes
- Puissance : 2 x 95 CV
- Vitesse : 24 km/h
- Blindage : 78 mm
- Armement : 40 mm et 7,92 mm